Don d’organes : pas de consentement sur la carte vitale.
Un amendement demandant l’inscription, sur la carte vitale, de la volonté de la personne concernant le don de ses organes, a été débattu la semaine dernière à l’Assemblée nationale lors de la relecture du projet de loi de bioéthique. "La carte vitale pourrait être le support d’un testament de vie, adapté au don d’organes, et simplifier l’accès au prélèvement. […] Ce serait un gain de temps considérable pour les équipes médicales chargées de prélever l’organe", avait affirmé la députée UMP Jacqueline Irles, favorable à ce projet. L’amendement a finalement été rejeté.
Ce vote est normal dans la mesure où, d'après les contacts effectués auprès des Sénateurs, peu d'entre eux se sont positionnés à l'égard de leur fin de vie.
Les équipes de soins doivent aujourd’hui faire face à un manque de donneurs d’organes. La possibilité du don d’organes intervenant souvent lors de la mort du potentiel donneur, il revient alors à sa famille de prendre la décision délicate du don, dans un délai bref.
Le rapporteur de la Commission de bioéthique, Jean Leonetti, s’est opposé à l’amendement craignant que "porter sur une carte qui n’est pas secrète le fait que la personne refuse le prélèvement [puisse] être un élément discriminant voir stigmatisant. Mieux vaut s’en tenir à la solution proposée, qui est d’indiquer simplement sur la carte que la personne a été informée, et conserver le registre des refus, qui est, lui, secret."
Article paru dans : La Synthèse de presse de genethique.org du mardi 31 mai 2011