L'anonymat du don : NON ou OUI ?
L’anonymat. NON ou OUI ?
Don de sang de bras à bras, don de leucocytes, AMP, don croisé d’organe sur 2 familles, GPA, certaines adoptions d’enfant, voici 6 cas où donneur et receveur peuvent être amenés à se connaître.
A entendre les médias, un questionnement s’impose. Qu’en serait-il, demain, pour l’anonymat concernant le don du sang, de moelle osseuse, de spermatozoïdes, d’ovocytes ou d’embryon ?
Il suffirait, en effet, de la pression médiatique d’un petit groupe de personnes pour faire évoluer des Lois, sinon l’esprit de la majorité des gens. Déterminées par leur seul intérêt, elles tireraient ainsi profit du don qu’elles ont reçu, sur 2 plans, l’élément et le nom du donneur. Le temps, ensuite …
Au rythme où, à l’époque des réseaux, s’activent les lobbyings, la notion d’anonymat risque de s’estomper progressivement, voire de disparaître. Sauf à réagir maintenant, en grand nombre.
Déjà qu’en matière de prélèvement d’organes, le silence d’une personne implique son acceptation de devenir, le cas échéant, donneur, qu’en sera-t-il du positionnement de chacune et de chacun d’entre nous ? Sachez qu’est connu le cas d’une famille - dont un parent avait bénéficié de l’organe d’un membre d’une autre famille - qui fut importunée par cette dernière.
Cela peut s’étendre à des personnes bénéficiant de don de moelle osseuse, opération dont l’anonymat peut, plus facilement, être transgressé. S’il ne l’a pas déjà été.
Une conclusion de bon sens s’impose.
Le civisme de toute personne positionnée ou de tout donneur (cellules, tissus, organes) ne doit-il pas bénéficier de l’assurance que son choix ne sera pas divulgué, qu’il restera anonyme, à partir du moment où il en aura exprimé la volonté par écrit, pourquoi pas à la CNIL?
Connaître son géniteur, père ou mère, est un souhait compréhensible, à condition qu’il n’aille pas à l’encontre des généreux donneurs, au risque, sinon, d’en voir réduire le nombre. En voulant bien faire, ceci irait, à terme, à l’encontre de l’intérêt des adhérents des structures qui bénéficient de ce comportement, et de celles qui œuvrent dans ce sens, comme le CECOS et l’Agence de la Biomédecine.
La balle est dans notre camp, par l’adhésion au Cercle Bleu d’un nombre grandissant de citoyens civiquement courageux dont l’anonymat est parfaitement préservé.