Loi Léonetti
Vous vous êtes déjà positionné(e) concernant une mort brutale, mais ...
Vous avez une longueur d’avance pour votre FIN DE VIE, car vous vous êtes déjà positionné(e) concernant une mort brutale.
Comment, maintenant, tirer leçon de l’acte du Dr Nicolas Bonnemaison qui, à Bayonne, «voulait délivrer» des malades en fin de vie ?
Vous avez vu une famille, le Corps médical, la Justice et les Élus confrontés à un dramatique problème: un adulte (Monsieur Vincent Lambert) n’a pas, de son vivant, pensé à se positionner concernant la fin de sa vie, que sa mort soit brutale (1 Loi de bioéthique) ou lente (2 Loi Léonetti).
À part vous qui avez déjà réglé le cas 1, des millions de Français, soient plus de 90% de la population, sont dans la même situation. Par voyeurisme, va-t-on continuer à médiatiser à grands frais de telles situations, sans faciliter le processus permettant de l’éviter à l’avenir? Non! Gageons que, dès demain, les médias aideront des mouvements, comme l’Agence de la Biomédecine, l’ADOT ou le Cercle Bleu, à diffuser leur message.
Mais une réelle difficulté va se présenter: les adultes ont peur d’évoquer leur mort! Comme ils en refusent l’évidence, offrons-leur la possibilité de rejeter cette idée. C’est simple: dans l’alternative possible, leur proposer, par exemple, sans les culpabiliser, en 1er l’accord pour l’acharnement thérapeutique, en 2nd le refus de prélèvement d’organes, quitte à changer d'avis ensuite. Tout avis formulé par écrit et enregistré éviterait alors tensions, conflits voire procès inutiles et dispendieux, en cas de fin de vie.
Après modification de la Loi de Bioéthique, le législateur serait donc inspiré d’aménager aussi la récente Loi Léonetti pour qu’en l’absence de tout écrit, le fait soit légalement défini que, dans chacun de ces deux cas, après écoute de la famille, c’est la décision d’un Collège médical qui l’emporterait. A noter que le double positionnement enregistré sur "cerclebleu.org" évite ce problème.
Da façon anecdotique, il est surprenant de voir des milliers d’adultes défiler ou pétitionner sur internet dans le but d’empêcher l’acharnement thérapeutique POUR LEURS PROCHES, dans la mesure ils n’ont pas POUR EUX-MÊMES rempli les papiers concernant ces 2 fins de vie possibles. Difficile, alors, de les croire! Laissons donc au temps le soin de permettre l’évolution des esprits, avant d’envisager de parler "euthanasie" puis de légiférer.
Vous êtes instamment invité(e) à vous positionner à l’égard de l’acharnement thérapeutique : ABSTENTION OUI NON.
Loi Léonetti du 17 mars 2015 : voir Documents.