Les responsables de maisons de retraite ou d'EHPAD invitent les résidents à se positionner à l'égard de leur fin de vie.
A l'attention des responsables de toute structure accueillant des malades ou des personnes âgées
Le respect dû à toute personne âgée ou pas.
Année après année, grâce aux progrès de la science, l’espérance de vie augmente et un grand nombre de personnes âgées entre dans des maisons de retraite ou des EHPAD.
Parmi elles, plusieurs, conscientes de leur situation, sont en mesure d’exprimer leur décision concernant leur fin de vie. Même si elles y ont pensé, elles n’ont peut-être pas eu l’opportunité de le concrétiser par un écrit. C’est les respecter que de les informer sur la possibilité qui leur est offerte de l’officialiser.
Dans notre société - et nous en sommes tous plus ou moins responsables - la mort est un sujet tabou. En conséquence, la plupart du temps, cette difficulté est éludée par les proches, parents ou professionnels. Mais ceci peut-il honnêtement continuer pour des personnes déjà éloignées de leur milieu familial ?
Présent sur le terrain depuis plus de 20 ans, notre mouvement y remédie, clairement, maintenant. Après s’être consacré à la pénurie d’organes puis au positionnement à l’égard d’une fin de vie brutale en laissant clairement à chacune, et à chacun, le soin de décider sans la moindre pression morale, le Cercle Bleu a inclus le choix concernant l’acharnement thérapeutique en en simplifiant la procédure.
En effet, tenant compte de l’actualité et pour ne pas voir augmenter le nombre de cas «Vincent Lambert » non médiatisés, il a déposé à la CNIL le seul « Registre de choix de fins de vie » d’Europe qui facilitera la tâche du Corps médical confronté régulièrement à des alternatives insolubles donc douloureuses, pour éviter toute obstination déraisonnable. Sans solution, l’État français a sollicité la Cour européenne des droits de l’homme pour que soit respectée la Convention européenne des droits de l’homme dans l’intérêt de cette personne qui n’avait émis aucun avis. Le Conseil d’État devrait statuer sous peu pour un drame qui dure depuis 8 ans.
Gageons que le Corps médical informé de l’existence de ce Registre (*) encouragera les familles et professionnels dans la voie du positionnement de leurs patients, que les médias s’emploieront à la faire connaître pour le bien de la société, et que les professionnels que vous êtes y contribueront aussi. Premier constat, par peur de la souffrance, les gens se positionnent plus facilement à l’égard de l’acharnement thérapeutique que du prélèvement d’organes, et, ce, dans une proportion double.
(*) Intervention à la session de la Société médicale (Centre hospitalier de Pau) ce jeudi 10 décembre.